top of page

L’Amyotrophie Spinale Infantile (ASI)

 

 

  1. Généralités

    1. L’amyotrophie spinale scientifiquement 


      Le terme amyotrophie spinale désigne plusieurs troubles neuromusculaires ayant la même origine, mais se manifestant à des âges et à des degrés divers. Les amyotrophies spinales sont des maladies neuromusculaires héréditaires à transmission autosomique récessive. On estime leur prévalence à 1 naissance sur 6.000 à 10.000 et touche indifféremment les filles ou les garçons.

       

      Elles sont dues à la dégénérescence de certaines cellules nerveuses (appelées motoneurones) de la corne antérieure de la moelle épinière. En temps normal, ces motoneurones transmettent les messages du cerveau aux muscles, entraînant la contraction de ces derniers. En l’absence d’une telle stimulation, les nerfs moteurs des muscles sont lésés et meurent, ils n’acheminent plus l’ordre du mouvement jusqu’aux muscles.

      Les muscles concernés sont ceux du bassin, des épaules, du tronc et des membres (inférieurs et supérieurs). Devenus inactifs, les muscles s'affaiblissent, s'atrophient et se rétractent.

       

      On distingue les amyotrophies spinales proximales qui sont les plus fréquentes et qui atteignent surtout les muscles des racines des membres, et les amyotrophies spinales distales qui sont beaucoup plus rares et qui concernent plus les muscles des extrémités (mains et pieds).

       

      Le gène responsable de cette maladie a été identifié en 1995. Il se situe sur le chromosome n°5 qui code la protéine SMN (Survival MotoNeuron). 

      Chez les personnes atteintes d'amyotrophie spinale, l'expression de la protéine SMN est fortement réduite dans les motoneurones de la moelle épinière. La gravité des symptômes est en grande partie liée à la quantité de protéine SMN résiduelle dans ce type de cellules : moins il y en a, plus la maladie est grave.

       

      La protéine SMN est dite ubiquitaire (elle est présente dans toutes les cellules) et pourtant, son absence est responsable d’une mort cellulaire très ciblée, en l’occurrence celles des motoneurones. Cette sélectivité est encore très mal comprise.

       

    2. Caractéristiques de l’ASI

      Les amyotrophies spinales proximales se définissent par une faiblesse (paralysie) et une fonte (atrophie) précoces des muscles du bassin, des épaules, du tronc et des membres (bras et jambes). Les mouvements de ces muscles sont difficiles voire impossibles.

       

      Selon l'âge d'apparition, les premières difficultés motrices pourront se traduire par l'absence d'acquisition de la station assise, peu de gesticulation spontanée, l'absence d'acquisition de la marche, des difficultés à tenir la tête, ...

      Dans les formes les plus graves, les muscles intercostaux sont paralysés pouvant engendrer une assistance ventilatoire à un jeune âge. 

      Il n’existe actuellement aucun remède à cette maladie, ni traitement en vue de stopper la progression. Seuls des soins médicaux et une thérapie physique peuvent contribuer à en prévenir les complications et à assurer la meilleure qualité de vie possible aux personnes qui en sont atteintes. 

       

       

    3. Transmission de la maladie

      Les diverses formes d’amyotrophie spinale infantiles sont causées par un défaut génétique transmis par hérédité récessive. Dans la plupart des cas, les parents des enfants atteints sont tous les deux porteurs et possèdent une forme saine et une forme mutante du gène de la maladie. La mutation est sans conséquence pour le porteur, mais l’enfant qui hérite des deux copies défectueuses sera atteint. Lorsque les parents sont porteurs, ils ont un risque sur 4 (25 % de risque) de donner naissance à un enfant atteint, à chaque grossesse. 

       

      L’amyotrophie spinale est une affection relativement répandue. En France, on estime qu'environ 1 personne sur 50 est porteuse de cette maladie (tous types confondus). Les chances pour que deux porteurs se rencontrent sont donc sérieuses, même s’il n’y a pas d’antécédents dans les deux familles. Mathématiquement, la probabilité pour deux porteurs de se rencontrer est de 1/2500, ce qui correspond à la proportion d'incidence de l'amyotrophie spinale (tous types confondus) d'environ une naissance sur 10 000. 














       

       

       

    4. Diagnostic posé de l’ASI

      Dans 95 % des cas, le diagnostic est possible à partir d’une simple prise de sang. On fait une analyse de l’ADN. Cette analyse permet de mettre en évidence l’absence du gène SMN.

       

      Les parents porteurs voulant avoir d’autres enfants, peuvent bénéficier du diagnostic prénatal, il s’agit soit :

      -d’une ponction de placenta effectuée à 10 semaines d’aménorrhée

      -d’une ponction du liquide amniotique effectuée entre le 3ème et le 4ème

      mois de grossesse

       

    5. Les principales formes d’amyotrophie spinale

      Il existe trois formes d’amyotrophie spinale infantile et une forme adulte, qui sont répertoriées selon l’âge d’apparition des premiers symptômes et la rapidité de leur évolution. Il faut cependant relativiser cette classification, l'évolution de la maladie et la gravité de son atteinte étant très variables suivant les individus. 

       

      1. La forme de type I

        La forme de type I, la plus grave, est aussi connue sous la désignation d’amyotrophie spinale infantile sévère ou maladie de Werdnig-Hoffmann. Elle apparaît pendant la vie intra-utérine ou au cours des premiers mois de la vie, et se traduit par une faiblesse musculaire prononcée. L’espérance de vie des enfants atteints dépasse rarement trois ans et se limite souvent à quelques mois. 

         

      2. La forme de type II

        La forme de type II, aussi appelée amyotrophie spinale intermédiaire, apparaît habituellement entre l’âge de six mois et de trois ans. Bien qu’elle ne soit pas aussi grave que la forme de type I, de nombreux enfants qui en sont atteints ne parviennent jamais à s’asseoir sans soutien et rares sont ceux qui parviennent à marcher ou à ramper. De fréquentes infections respiratoires peuvent compliquer la cause de cette affection et diminuer l’espérance de vie. 

         

      3. La forme de type III

        La forme de type III, aussi appelée amyotrophie spinale juvénile ou maladie de Kugelberg-Welander, est moins invalidante. Elle se manifeste plus tard et n’influe pas sur l’espérance de vie (qui peut varier en fonction du degré d’atteinte respiratoire). 

         

      4. La forme de type IV 

        La forme de type IV, ou amyotrophie spinale adulte, apparaît plus tard dans la vie, habituellement entre 15 et 50 ans. Elle occasionne un degré d’invalidité souvent moins prononcé et n’influe généralement pas sur l’espérance de vie. Elle est moins répandue et moins bien comprise que les trois formes infantiles.

         

  2. ​​L’amyotrophie spinale infantile intermédiaire (de type II)

  3. Les perspectives d’avenir

  4. Sites internet

  5. Nouveaux essais sur la maladie (2013)

bottom of page